L’âme en trompe l’oeil
Maison de la Photographie de Lille
UNE PHOTOGRAPHIE ATYPIQUE
Les références du travail photographique de Karine Saporta sont à trouver du côté de ces grandes figures américaines qu’elle rencontre nombreuses dans le cadre de ses études au Columbia College de Chicago. Tout particulièrement Duane Michals et Jerry Uelsmann.En effet, c’est aux États -Unis que Karine Saporta, après des études de danse classique puis de philosophie et de sociologie en France, se forme à la composition chorégraphique, à la photographie et au cinéma. C’est là qu’elle fait pour la première fois l’expérience de sa propre créativité et découvre les outils qui lui permettront de façonner des univers oniriques en lien avec les profondeurs inconscientes.
Ainsi, dés ses débuts Karine Saporta se voit commander des créations photographiques en parallèle avec des créations spectaculaires.
Pendant une quinzaine d’années, son travail est produit par les galeries photo-FNAC. Lorsque celles-ci disparaissent ce sont des musées, des festivals, des ambassades, des centres d’art ou des collectivités qui prennent le relais.
A ce jour Karine SAPORTA a produit une douzaine d’oeuvres photographiques ayant donné lieu à des expositions personnelles en France et à l’étranger.Les poupées tourmentées et convulsées des premières pièces chorégraphiques de Karine SAPORTA trouvent au sein du cadre photographique à se représenter à travers une théâtralité dont l’on reconnaît bien la marque. Pour fixe qu’elle apparaisse sur les images, celle-ci n’en est pas pour autant moins chargée d’énergie explosive et rebelle. Les premières œuvres de l’artiste, qu’elles soient photographiques ou chorégraphiques regorgent de personnages troubles et troublants.
Peu à peu, l’inspiration de la chorégraphe comme de la photographe se fera moins tourmentée.
Les figures qu’elle concevra se feront moins déchirées et plus archétypales.
Pour autant, jusqu’à ce jour, la démarche artistique de Karine Saporta demeure totalement singulière. Sa notoriété internationale aujourd’hui affirmée en tant que photographe est sans doute liée à l’acharnement qu’elle met à renvoyer de manière obsessionnelle face à face le cadre de scène et le celui de l’appareil photo. Sans jamais concéder au moindre réalisme.
“L’âme en trompe-l’œil” est une exposition reprenant l’ensemble de ces œuvres.
Organisée conjointement par la Maison de la Photographie de Lille et le Festival International de Films de Femmes de Créteil dont Karine Saporta signe régulièrement les affiches depuis de nombreuses années: cette ” rétrospective ” est un évènement qui comportera également des rencontres et des master-class traitant du rapport entre l’expressivité du corps et l’acte photographique.
Commissariat : Jackie Buet
Textes et coordination artistique : Geneviève Heuzé
Calendrier :
– Maison de la Photographie Lille
7 mars-1er avril 2018
– GARES & CONNEXIONS (gares Hauts-de-France, Ile –de-France, Normandie)
8 mars-1er septembre 2018
– MAC Créteil-FIFF
9-18 mars 2018
– IGDA 2.0
23 mars-4 avril 2018
– Maison Européenne de la Photographie
17 mai 2018
– Transphotographiques Lille
16 Juin 2018
– VILLE DE PARIS
1er août-18 septembre
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