“Études et digressions” – Photographies
Jacqueline Salmon
à Belle Rive
Du 14 septembre au 29 octobre 2023
Vernissage/Cocktail le jeudi 14 septembre 2023
Figure majeure de la photographie française, Jacqueline Salmon expose du 14 septembre au 29 octobre simultanément à BELLE RIVE, Espace d’art et Maison de la Photographie Normandie situé sur le Port de Plaisance de Ouistreham Riva-Bella et au KAGE, centre d’art hybride et expérimental situé au 16 rue des Croisiers à Caen. L’exposition au KAGE représente un évènement marquant de cette rentrée photographique. En effet, la toute nouvelle série de Jacqueline Salmon “Èves/Herbier” vient d’être produite pour être révélée à l’occasion de cette exposition.
À PROPOS DE JACQUELINE SALMON
Figure majeure de la photographie française, Jacqueline Salmon est une artiste dont la créativité et la liberté éblouissent autant qu’elles étonnent à chaque exposition. À l’instar des DJ pour la musique, son art mixe aujourd’hui avec un extrême raffinement le trait (par elle) dessiné, la peinture classique et … la photographie…
Après avoir fait des études d’histoire, d’arts plastiques et d’architecture, elle réalise depuis 1981 une œuvre photographique dont le principal sujet est l’étude des rapports entre philosophie, histoire de l’art et architecture.
Actuellement elle est représentée par La Galerie Éric Dupont.
Après avoir fait des études d’histoire, d’arts plastiques et d’architecture, elle réalise depuis 1981 une œuvre photographique dont le principal sujet est l’étude des rapports entre philosophie, histoire de l’art et architecture. Actuellement elle est représentée par La Galerie Eric Dupont.
De très nombreux musées et festivals (tels que récemment les Rencontres de photographie d’Arles ou le Musée d’art moderne André Malraux au Havre) accueillent des expositions personnelles de Jacqueline Salmon.
Ses derniers travaux « le point aveugle. périzoniums » : étude et variations autour de la figure du christ et du périzonium :un voile de pudeur élevé au rang de relique ou Èves/herbiers œuvre inédite montrée pour la première fois au kAGE sont des œuvres délicieusement composites d’un esthétisme puissant et que l’on pourrait qualifier de post-modernes.
L’exposition Jacqueline Salmon « Études et digressions » accrochée du 14 septembre au 29 octobre 2023 à Belle Rive Espace d’art Karine Saporta-Maison de la photographie Normandie s’inscrit dans le prolongement de l’événement.
« Du vent du ciel et de la mer » au Musée d’art moderne André Malraux au Havre. Comme l’écrit le critique d’art Jean-Christian Fleury :
« Avec ses Cartes des vents, à partir de 2009, Jacqueline Salmon se propose de figurer l’invisible. Après avoir étudié à l’Institut Météorologique National la notation qui permet de transcrire la direction et la force des vents, elle recouvre ses images de ciels nuageux d’une infinité de signes tracés à la main qui permettent de visualiser les mouvements complexes des vents à un instant donné.
Le hasard est souvent à l’origine des travaux de Jacqueline Salmon. Il lui permet de découvrir au Havre, une collection de près de dix mille échantillons de sables issus du monde entier, un “livre des orages” à l’observatoire de Paris, les profils d’îles de la lagune, dessinés par Claes Janzoon Voght en 1695 au musée Correr à Venise.
Peu à peu, la référence récurrente à la peinture va s’affirmer comme un contrepoint aux écritures inspirées par la démarche scientifique… ».
L’exposition inédite « Eves/Herbiers » accrochée pour la première fois au Centre d’art hybride et expérimental KAGE du 16 septembre au 29 octobre 2023 représente un événement puisque les œuvres de cette nouvelle série seront à cette occasion révélées au public.
Comme l’écrit encore Jean-Christian Fleury : « La photographe adopte ici la démarche, les outils et les modes de représentation de la science pour constituer un ensemble d’images hybrides, un bouquet de corps et de feuilles… les plantes sont figurées avec leurs caractéristiques botaniques propres : feuilles opposées ou alternées, mention du nom vernaculaire, du nom scientifique, de la famille, des propriétés médicinales.
Ces représentations de femmes entièrement dévêtues, ont échappé jadis à l’imposition de la feuille de vigne parce qu’elles figuraient non des personnes réelles mais des créatures mythologiques, des déesses, des allégories, des héroïnes de l’histoire antique ou biblique. En réitérant le geste séculaire de la censure exercé par l’Église de Rome sur la représentation du sexe, Jacqueline Salmon en fait un acte poétique où la présence incongrue du végétal devient l’élément principal de l’image. Non sans ironie, elle opère un renversement de point de vue qui rend l’interdit dérisoire et bouleverse la hiérarchie des sujets représentés. »