Description du projet
| Création 2010
| Jukebox |
Deux versions disponibles : - Version jeune public - Version tous publics
Réfugiée dans sa petite tente de SDF, un personnage chantonne « La vie en rose ». Un instant plus tard, elle défait la fermeture éclair de son petit abri précaire et se met à compter les moutons.
Un imprésario imaginaire lui propose un contrat mirifique.
Après quelques roulés-boulés acrobatiques de la petite maison en nylon : voilà notre héroïne à nouveau toute perruquée fluo, le visage caché derrière un masque de petit cochon rose. La voix de Piaf accompagne les gestes surprenants produits par ce petit être en vinyle et plastique rose.
À travers un montage des tubes des années 1950 à nos jours, Karine Saporta fait évoluer un personnage totalement déraisonnable, parfois drôle, loufoque et toujours déconcertant. Sortant de la veine baroque ou « maniériste » de la chorégraphe, ce spectacle façon « art brut » est une comédie satyrique. La dérision n’est jamais très éloignée de son univers. Mais que l’on assiste à un semi strip-tease sur la voix de Carla Bruni, dans un décor jonché de chaussures d’hommes flambant neuves ou à cette danse qui s’en suit manière Isadora Duncan, … drapée dans le drapeau tricolore : perruque afro blanc neige, au son de « Douce France »… la grâce se doit d’être au rendez-vous.
Car l’intention de la chorégraphe est de faire triompher la nature fantaisiste de sa démarche. Afin que l’arme critique, si tant est qu’il en faille une, face au monde de l’industrie culturelle évoquée ici, demeure la créativité ludique. Sans concession aucune au formatage de rigueur.
Quant à Viviana Moin, choisie par Karine Saporta pour incarner cette époustouflante et délicate « poupée de cire, poupée de son », elle semblait née pour tenir un tel rôle.
Une version « jeune public » de ce spectacle est aussi disponible en tournée.
Conception, mise en scène et chorégraphie : Karine Saporta
Musique : Chansons Tubes des années 1960 à 2010
Interprète : Vivian Moin
Décor : Jean Bauer
Costumes et accessoires : Ophélie Estève