Description du projet

Création mars 2000

Créée à Palerme les 16, 17, 18 mars 2000, cette pièce de Karine Saporta a été l’occasion d’un véritable partenariat entre une structure italienne (Teatro Libero de Palerme) et le Centre Chorégraphique National de Caen/Basse-Normandie.

 

Avec cette création, Karine Saporta explore à travers la mythologie, la tragédie et l’histoire, les grandes figures féminines de la culture méditerranéenne fondatrice de notre civilisation.

De Médée à Sapho, de Pénélope à Jocaste, Antigone ou Phèdre…

Surgies des profondeurs, les héroïnes de “Charmes” jouent et conversent à la surface de cette mer bleue, miroir du passé, qui habite notre mémoire.

 

Extrait de presse :

 

 

“S’il est quelqu’un qu’on imagine aisément évoluer dans le monde des mythes grecs, c’est bien Karine Saporta, avec sa beauté sombre de magicienne à la Circée, ses grands cheveux noirs désordonnés qui évoquent la chevelure de Méduse, son regard flamboyant de Médée vengeresse. Est-ce un hasard si son style frontal, volontiers hiératique et glacé, qui fait parfois ressembler ses danseurs à quelque figure minoenne, si furieusement convenu à l’adaptation chorégraphique qu’elle fit de “Phaéton”, opéra de Lulli ? Si cette gestuelle improbable, spontanément éloignée de tout naturel, a si merveilleusement su représenter un monde de dieux et de héros? ”

 

Raphaël De Gubernatis -Le Nouvel Observateur

 

 

” Traçant de gestes hiératiques son cercle rituel, Saporta l’Enchanteresse invoque des profondeurs de la mythologie grecque, les figures emblématiques nourrices de notre imaginaire : surgissent Médée et Sapho, Pénélope et Jocaste, Antigone et Phèdre, chacune porteuse d’une parcelle de féminité intemporelle.

Sous les traits de ces héroïnes, Mères et Amantes, adulées et trahies, meurtrières et victimes, la chorégraphe tente de palper l’essence évanescente d’une identité qui subsiste à jamais en toute femme ; et de toucher le fond immuable des formes en constante : effervescence si “la poupée Barbie est la Vénus de notre époque”, selon la conviction de Peter Greenaway, pour Saporta il s’agit de s’essayer à la taille monumentale du mythe, fine trame de sa poétique, afin de prendre la mesure humaine d’aujourd’hui ”

 

Isabelle Ginot

 

 

 

 

Une production du centre chorégraphique national de Caen/Basse-Normandie et du Teatro Libero Palermo

Co-production: Maison des Arts et de la culture de Créteil avec le soutien du festival international de films de femmes de Créteil