Description du projet
Création 1992:
célébration de la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492.
A Montpellier, Jean Paul Montanari se souvient que cette même date 1492 est celle de l’expulsion des juifs d’Espagne
Cette création a également comme point de départ le livre de Catherine Clément intitulé “la Senora”.
“Lorsque Catherine Clément me proposa de travailler sur le thème de ce personnage Dona Gracia Nax, j’éprouvai une sorte de vertige.
L’on ne touche pas sans tourment à un thème évoquant l’histoire de la Douleur.
Aujourd’hui je ne sais pas bien encore si j’avais le droit moral de créer “Le rêve d’Esther”. Le rêve, un rêve… et non pas une œuvre engagée dans la réalité du savoir, de la religion, de la cruauté… De tous les côtés l’on m’accusera sans doute… d’avoir extrait de leur contexte les rouleaux et les rituels… de les avoir subvertis avec des gestes “déviés”; mais aussi d’avoir laissé sourdre des perles de mon sang à la surface d’une peau qui ne connaît pas la blessure…
Si ce n’est en cauchemar ou en rêve.”
Karine Saporta / Juin 1992.
Extraits de presse au sujet du spectacle :
“Saporta : Senora de Montpellier : Un Rêve d’Esther d’une beauté épanouie… La nouveauté, c’est que, dans une de ses incarnations (Béatrix), le personnage de la Senoora échappe au modèle saportien de la femme-enfant aux gestes d’automate pour affirmer une beauté mure, épanouie.”
Marcelle Michel – Libération
” “Le Rêve d’Esther” réalise un pari impossible : raconter un épisode du martyr des juifs sous la forme d’un imaginaire de notre temps, avec la pureté, la beauté nue, d’une chorégraphe qui a le courage d’écrire la danse à travers le signe intemporel. Tellurique.”
Roger Balavoine – Paris-Normandie
Une production du Centre Chorégraphique National de Caen/Basse-Normandie, Théâtre des Arts de Rouen/Opéra de Normandie en coproduction avec le Théâtre de Caen, le Théâtre de la Ville/Paris, le Festival de Montpellier Danse 92 avec l’Aide du Ministère de la Culture et de la Communication, Délégation à la Danse.
