Description du projet
Création 1993
“C’est comme dévorée, torturée soudain par une culpabilité atrocement tardive que j’ai abordé l’épisode de la vie de Schulhoff ayant trait au nazisme … aux camps de concentration.
Toutes ces visions accumulées les yeux fermés, dans l’usine de nos remords, ont surgi telles des bêtes haletantes, arrachant la chair par lambeaux.
Visions, horreurs du vingtième siècle actuel nous heurtant par images que nos consciences atteintes finissent par rejeter, éliminer comme des greffes mortelles dans l’immondice de l’inconscient…
Explosions, bombardements, désintégrations, guerres, avilissement si extrême que le corps sain n’hallucine que dans un terrible effort de volonté.
Sur scène, corps intégres, nus et menaces de corps désintégrés
telle est l’exposition coupable que fait “L’impur” dans la douleur imaginaire…
Douleur qu’il nous faudrait obligatoire pour que nous n’évitions pas la connaissance
des barbaries infâmes commises par procuration à travers d’autres nous-mêmes, idiots et carnassiers.
Douleur en forme de hurlements, de tentatives d’imagination aussi des désirs de survie, des fuites des corps désespérés…
Tel s’est fait “L’impur” … malgré moi : une tension de l’esprit et du corps vers ces réalités qui sont du désordre humain même et qu’il faut “cum-prendere”.”
Karine Saporta
Extraits de presse au sujet du spectacle :
“L’Impur” de Karine Saporta est une pièce puissante, grave. Ce cabaret macabre, ce bazar des horreurs du XXe siècle, chante la victime de toujours et les valeurs de “L’Impur”.”
Marie-Christine Vernay – Libération
“L’Impur” est une évocation par le cri et le mouvement de la faute commise par l’homme contre l’homme dans le camps de concentration. On pense à certains tableaux de Goya ou de Françis Bacon … Artiste véritable, Karine Saporta sublime l’horreur immédiate pour en faire un opéra strident. Une vision juste et forte de la tragédie.
Laurence Liban – Le Parisien
“La chorégraphe veut défier notre passivité de téléspectateur qui ingurgite sa ration d’horreurs quotidiennes sans états d’âme. Adressé à notre mutisme, qui autorise le crime, “L’Impur” fait mal.”
Dominique Frétard – Le Monde
“Assurément, cette création se perçoit déjà comme un événement dans le travail de la chorégraphe.”
Yannick Butel – Ouest-France
” L’Impur” est un spectable fort et concis sur le thème de la guerre, l’un des plus noirs, mais aussi des plus émouvants de la chorégraphe.”
Delphine Goater – Marie-France
Une production du Centre Chorégraphique National de Caen / Basse-Normandie, du Festival de Musique du XXème siècle de la Radio Sarroise, du Festival Perspectives de Sarrebrück et de la Radio-Télévision Sarroise
en coproduction avec : Théâtre de la Ville de Paris, Opéra-Théâtre de Massy